Birthe Lejeune a achevé sa course

En hommage à l’infatigable épouse du professeur Jérôme Lejeune, retournée à Dieu ce 6 mai 2020 à l’âge de 92 ans, quelques souvenirs.

COMME MEMBRE de l’Association des amis de Jérôme Lejeune, et comme consultant associé aux travaux de la Fondation, je rencontrais parfois « Madame Lejeune ». À la vérité, elle s’y rendait chaque jour ou presque. La mission qu’elle se donnait : remercier personnellement tous les donateurs à l’oeuvre de la Fondation au service des chers petits trisomiques de son mari. « La grande famille. »

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Avortement : non au vichysme mental !

A propos de l’éditorial de La Croix du 28 mai sur le référendum irlandais, « l’IVG au-delà de la loi », où l’on apprend que la vie de la mère ne vaut pas celle de l’enfant… « en devenir ».

LE PAPE FRANCOIS, citant le concile Vatican II, déclarait en avril 2014 que l’avortement est « un crime abominable ». Il ajoutait : « Il convient de rappeler la plus ferme opposition à toute atteinte directe à la vie, spécialement innocente et sans défense : le bébé dans le ventre maternel est l’innocent par excellence. » Enfin, à plusieurs occasions, il a vivement critiqué « la culture du déchet » si prégnante aujourd’hui. Continuer la lecture de « Avortement : non au vichysme mental ! »

Au nom des droits de l’homme, l’ONU veut s’opposer au droit à la vie

« Nous sommes contre. » Un collectif de 110 juristes, auquel je suis associé comme journaliste, s’oppose au Comité des droits de l’homme de l’ONU qui encourage les États à faciliter le prétendu droit à l’avortement et à l’euthanasie. Tribune publiée par Causeur.

RENÉ CASSIN, un Français, est à l’origine de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948. D’une valeur juridique non contraignante mais d’une portée exceptionnelle après la fin de la barbarie nazie, cette Déclaration a été convertie en un instrument juridiquement contraignant : le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, adopté à New York en 1966 et ratifié par 168 États. Continuer la lecture de « Au nom des droits de l’homme, l’ONU veut s’opposer au droit à la vie »

Emmanuel Macron ou le droit du plus fort

Dans cette tribune publiée par Famille chrétienne, réflexion sur le double langage macronien : dans la jungle apaisée du « premier de cordée », la vie est sacrée à condition d’en disposer si la collectivité le désire. Il suffit d’en débattre.

PROMESSE TENUE, les députés ont voté la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et son remplacement par un impôt sur la fortune immobilière (IFI). La mesure, qui vise à réorienter l’épargne vers le financement des entreprises, est diversement appréciée, notamment par les familles qui se constituent un patrimoine immobilier transmissible. Continuer la lecture de « Emmanuel Macron ou le droit du plus fort »

Hommage à Christine Boutin

Après quarante années de vie politique, l’élue des Yvelines démissionne de son dernier mandat. Son rôle dans la défense de la vie humaine ne fit pas toujours l’unanimité mais restera un exemple.

CHRISTINE BOUTIN quitte la vie politique. Je veux lui témoigner ma reconnaissance. Elle fut longtemps seule à porter dans le monde politique la voix des sans-voix, menacés dans le sein de leur mère au nom de la loi. Sa voix relevait vraiment de l’indignation prophétique face à la montée de la culture de mort. Seule contre tous. Continuer la lecture de « Hommage à Christine Boutin »

PMA : le trouble des Français

L’ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes célibataires a suscité une opposition inattendue, notamment à gauche. En attendant, les sondages révèlent comment l’opinion peut être manipulée : les Français achètent l’égalité pour tous, mais ne veulent pas d’enfants fabriqués sans père.

MARLENE SCHIAPPA, secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes, a annoncé que l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes serait proposée dans le cadre de la révision de la loi bioéthique en 2018. Cette annonce a relancé un débat sensible sur le droit à l’enfant et à terme sa marchandisation, la gestation pour autrui (GPA) étant le prolongement logique de la PMA. Si au nom de « l’égalité » toutes les femmes ont la possibilité d’avoir un enfant, pourquoi « tous les hommes » n’y auraient pas droit eux aussi ? Continuer la lecture de « PMA : le trouble des Français »

Avortement : le vice initial de la loi de 75

La mort de Simone Veil a réveillé le débat tragique sur la légitimité et l’évolution de la loi de 1975 dépénalisant l’avortement. La loi Veil a pu être jugée inacceptable en raison de sa rédaction ambiguë, affirmant tout et son contraire, ouvrant la porte à toutes les dérives, mais discutable comme loi de tolérance. Dans les faits, la dépénalisation est devenue criminogène : était-ce l’intention initiale ? Sans doute pas, mais elle portait atteinte au bien commun, ce que personne n’a voulu admettre dès l’origine.

LA LEGISLATION actuelle sur l’IVG ne correspond plus à l’équilibre que Simone Veil souhaitait atteindre en 1975, argumente Chantal Delsol dans le Figaro du 3 juillet à l’occasion de la mort de l’ancien ministre de la Santé [1]. Le sujet abordé et la manière dont il a été traité par la philosophe soulèvent des questions trop importantes pour ne pas appeler leur approfondissement. Continuer la lecture de « Avortement : le vice initial de la loi de 75 »

Simone, l’icône trop parfaite

Tout avortement est un drame, disait Simone Veil. C’est désormais sa loi qui est un drame pour la France. La loi de 1975 se voulait une loi de tolérance limitée : elle a ouvert la voie à toutes les transgressions. Au nom du droit, l’enfant est devenu une chose. Cette mécanique infernale de l’enchaînement du mal procède toujours par le mensonge et la manipulation, comme le rappelle l’historien Jean Chaunu (Le Paradigme totalitaire, FX de Guibert, 2009).

QUAND UN GENOCIDE qui ne peut pas encore dire son nom est décidé contre l’être le plus vulnérable, le plus faible, le plus originel et le plus originaire qui soit, il ne peut l’être par définition qu’avec le consentement tacite du plus grand nombre qui participe de son intimité même. L’historien Götz Aly (Comment Hitler a acheté les Allemands : Le IIIe Reich, une dictature au service du peuple, Flammarion, 2005) l’avait montré à propos de la « loi T4 »[1]. Continuer la lecture de « Simone, l’icône trop parfaite »

Délit d’entrave à l’IVG : une atteinte grave à la démocratie

Peu porté à prendre la parole sur les questions politiques sensibles, Mgr Georges Pontier, président de la Conférence des évêques de France, a pourtant écrit à François Hollande pour lui faire part de sa vive préoccupation au sujet de la proposition de loi « relative à l’extension du délit d’entrave à l’interruption volontaire de grossesse ». Dans cette lettre rendue publique le 28 novembre, l’archevêque de Marseille accuse une « mise en cause des fondements de nos libertés ».

JAMAIS en France, le droit à la vie n’a paru aussi lié à la liberté de conscience et d’expression qu’avec le projet socialiste liberticide du délit d’entrave numérique à l’IVG. Le droit à la vie est le premier des droits, disait St Jean-Paul II, mais la liberté de conscience, précisait-il, est la base de tous les droits. Le gouvernement socialiste s’attaque aux deux. Les évêques de France ont raison d’y voir une remise en cause gravissime de deux principes fondamentaux de la société libre. Continuer la lecture de « Délit d’entrave à l’IVG : une atteinte grave à la démocratie »

« Et nous ne disons rien. » La grande leçon politique de Mère Teresa

Déjà béatifiée en 2003 par le pape Jean-Paul II, Mère Teresa sera canonisée par le pape François ce dimanche 4 septembre. Le témoignage de sa charité fut aussi un message de vérité.

LA PETITE SAINTE de Calcutta, fondatrice des Missionnaires de la charité, fut admirée par le monde entier pour son dévouement radical en faveur des plus pauvres. Son message d’amour et de paix n’avait pourtant rien de complaisant, et sa vérité fit grincer bien des dents, en particulier chez les faiseurs d’opinion ayant si souvent le mot « solidarité » à la bouche. Continuer la lecture de « « Et nous ne disons rien. » La grande leçon politique de Mère Teresa »