LA PREMIERE VERTU du livre de Jacques Trémolet de Villers est de permettre de se réapproprier les merveilleuses mais tragiques minutes du procès de Jeanne. L’avocat s’efface d’abord derrière le saint génie de sa cliente post mortem, vivante pour l’éternité. Il intervient discrètement, comme en coulisse, au cours des cent jours de ce terrible jugement pour nous aider à prendre la mesure du drame qui se joue, la bataille entre la vérité et le mensonge, le droit et l’injustice, la liberté et la compromission, l’Église crucifiée et le péché des hommes, le Ciel et la terre… Continuer la lecture de « Un modèle de procès politique »
Un modèle de procès politique
A propos de Jacques Trémolet de Villers, « Jeanne d’Arc, le procès de Rouen » (Belles Lettres).

« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » (Mt 16, 15). La question de Jésus à ses disciples, qui ne l’a pas entendue pour soi ? Croyant ou incrédule, il est rare pourtant que personne ne sache quoi répondre. La question que s’est posée Pierre Durieux est autre : « Pourquoi crois-tu en Dieu ? »
La France est-elle une nation définitivement irréformable ? Ou ne peut-elle changer que dans la violence ? Non, répond Stéphane Buffetaut, les ressources vraies de la France dépassent les diagnostics les plus sombres. Oui, la France a toujours un avenir. « Les nations ne meurent pas », disait le pape Benoît XV, tandis que se massacraient les plus grandes puissances du monde en 1915. Encore faut-il saisir la substance d’une nation, et ne pas réduire sa réalité au pouvoir des oligarques, de l’administration, des partis ou de l’intelligentsia.
Un petit livre bien utile pour les éducateurs dépassés par les événements… ou pour les parents qui s’arrachent parfois les cheveux devant leurs chères têtes blondes. Le père Jean-Marie Petitclerc propose une synthèse de la sagesse éducative de don Bosco, enrichie par sa propre expérience. Deux grandes intuitions fondent la pensée pratique salésienne : la qualité de la relation adulte/jeune et une interprétation de la violence, comme expression du conflit.
« Le ministère de l’Éducation nationale projette de modifier le régime d’ouverture des établissements hors-contrat (en passant d’un régime de déclaration d’intention à un régime d’autorisation préalable) et d’imposer désormais à ces établissements, ainsi qu’aux enfants pratiquant l’école à la maison, le respect des programmes de l’école publique, à chaque fin de cycle soit en CE2, 6ème et 3ème.
Les parents d’élèves de l’Enseignement catholique sous contrat souffrent en France d’un défaut de représentation, ce qui est un comble de la part d’une école dite « libre » ! Seule l’APEL est en effet autorisée à les représenter, alors même que les orientations de cette association sont de moins en moins partagées par de nombreux parents qui ne se retrouvent pas dans ses choix, comme ceux de soutenir la réforme du collège du ministère de l’Education nationale. C’est dans le but de remédier à ce décalage entre les parents et leurs représentants auprès des établissements que s’est créée l’association Parents pour l’école.
Le bien commun, aujourd’hui ? Un concept fourre-tout qui sert volontiers de slogan aux ambitions politiques les plus honorables, mais aussi les plus fantaisistes. L’opinion le confond avec l’« intérêt général », compris comme la somme des intérêts particuliers. Dans la société moderne, régie par le « contrat » qui régule les tensions entre les rapports de force, le bien commun devient le plus petit dénominateur commun. Or le compromis auquel il donne lieu, fait remarquer Pascal Jacob, « va logiquement se traduire par la satisfaction du plus grand nombre ou tyrannie de la majorité ».