TOUT CHRETIEN est fondé à revendiquer son droit de servir le bien commun en tant que chrétien. Mais les décisions qui peuvent être les siennes dans l’exercice de ses responsabilités, qu’il soit élu ou électeur, relèvent de son propre jugement et de sa raison. L’engagement politique du chrétien n’est pas un engagement confessionnel : il n’engage pas l’Église. Il se doit seulement d’être cohérent avec sa conscience, et en l’occurrence, puisqu’il est chrétien, avec les principes dont l’Église reconnaît qu’ils sont les fondements d’une société libre et digne de l’homme. Continuer la lecture de « « Je suis chrétien » »
« Je suis chrétien »
« Je suis chrétien. » Il n’en faut pas plus pour déclencher une fatwa avec ce genre de propos iconoclaste chez un homme politique dans la France d’aujourd’hui. Évidemment, François Fillon, l’auteur du scandale, avait préparé son coup. Le calcul est de sa part audacieux, dans un contexte hyper laïciste. Mais en quoi est-il illégitime ?

C’EST UN RITUEL. Avant chaque grande échéance électorale, les évêques de France invitent les catholiques à réfléchir à leur responsabilité politique. Par leur propre réflexion, ils appellent aussi les Français à prendre du recul sur l’actualité pour se poser les questions qu’ils pourraient ne pas se poser…
POUR DECOUVRIR la pensée de l’Église sur l’écologie, ce livre du dominicain Thomas Michelet fera référence. Depuis cinquante ans, les papes parlent d’écologie. En 1970, Paul VI craint déjà une « catastrophe écologique », et l’inventeur de « l’écologie humaine » est assurément saint Jean Paul II, même si le peuple de Dieu est écologique depuis… la Genèse. Le Fr. Thomas Michelet a choisi comme ouverture de son recueil la constitution Gaudium et Spes de Vatican II, qui n’est pas un texte pontifical au sens strict, mais bien un « point de départ » prophétique, selon le mot du cardinal Turkson, de la réflexion contemporaine de l’Église sur l’écologie.