Dans un message vidéo adressé à des laïcs exerçant des responsabilités politiques réunis en congrès à Bogota (Colombie), le pape François a encouragé les catholiques à assumer pleinement leurs engagements. Dans son style habituel, direct et concret mais sans concession, il les invite à sortir des sacristies pour servir le bien commun. Leur mission ? Rétablir la dignité de la politique, en donnant l’exemple de la patience et de la compétence. Voici ma traduction du texte intégral de son intervention, publiée par « Aleteia« .
« DEPUIS LE PAPE PIE XII jusqu’à aujourd’hui, les papes successifs ont toujours fait référence à la politique comme “la plus haute forme de charité”. La formule pourrait également se traduire comme le service inestimable du dévouement au bien commun de la société. Continuer la lecture de « Pape François : « Il nous faut réhabiliter la dignité de la politique » »

Père Xavier Lefebvre : La politique n’est pas un domaine réservé aux spécialistes, ou seulement un « débat intéressant », encore moins l’art de la bonne répartie dans la bataille du pouvoir… Si l’homme est par nature un « être social », nos actes les plus humbles ont tous une dimension à l’échelle de la communauté humaine que nous formons, la polis. D’où la responsabilité de chacun à l’égard du bien commun en tant que personne. La politique est d’abord une vision de la personne : c’est pour cela que nous proposons une formation en « anthropologie » politique, telle que l’Église l’enseigne.
« L’ELECTION présidentielle laissera à des millions de Français le sentiment amer d’un rendez-vous manqué ; et cet échec est lourd de conséquences. Alors que notre pays, pourtant riche d’un potentiel exceptionnel, traverse une crise qui touche aujourd’hui toutes les dimensions de notre vie collective, il était plus nécessaire que jamais d’aboutir à un choix clair, assumé, et rendu légitime par un vrai débat de fond. C’est ce cap cohérent qui a tant manqué à la France depuis cinq ans. Pouvions-nous nous offrir le luxe d’un nouveau choix grevé d’ambiguïtés ? C’est pourtant ce qui vient d’arriver. […]
« NOUS NE DEVONS PAS TOUT ATTENDRE de ceux qui nous gouvernent : cela serait infantile. […] Quand