CE RAISONNEMENT naïf est très Moderne, au sens des Lumières : croire qu’une société se change par le haut, par les structures (les institutions et les lois), donc les partis. Toute stratégie pertinente ne se pense plus qu’en termes de Meccano partisan : quand la machine à perdre est enclenchée, il suffit de modifier les rapports de force entre les partis, « recomposer » la mécanique pour décrocher à nouveau la timbale. Continuer la lecture de « Sens Commun et la peste partisane »
Sens Commun et la peste partisane
Et si l’on s’interrogeait sur Sens Commun en dehors de la logique de parti ? C’est-à-dire en dehors de cette idéologie réductrice du politique d’abord, considérant que le salut de la France passe avant tout par la conquête du pouvoir ?

« L’ELECTION présidentielle laissera à des millions de Français le sentiment amer d’un rendez-vous manqué ; et cet échec est lourd de conséquences. Alors que notre pays, pourtant riche d’un potentiel exceptionnel, traverse une crise qui touche aujourd’hui toutes les dimensions de notre vie collective, il était plus nécessaire que jamais d’aboutir à un choix clair, assumé, et rendu légitime par un vrai débat de fond. C’est ce cap cohérent qui a tant manqué à la France depuis cinq ans. Pouvions-nous nous offrir le luxe d’un nouveau choix grevé d’ambiguïtés ? C’est pourtant ce qui vient d’arriver. […]
LE SONDAGE IFOP/Pèlerin sur le vote des catholiques pratiquants réguliers au second tour donne 71% à Macron et 28% à Le Pen. Dans la mesure où le vote blanc qui n’a jamais été aussi élevé lors de ce scrutin sous la Ve République (11,50%), n’est pas indiqué, cette indication ne paraît ni juste, ni honnête, surtout si l’on considère que l’électorat catholique était particulièrement fondé à ne pas se retrouver dans l’offre politique de ce deuxième tour.
UN SONDAGE Ifop pour
LE SCRUTIN du 23 avril l’a confirmé : les catholiques votent toujours très largement à droite. Éliminé de la compétition du second tour avec 20% des suffrages exprimés, François Fillon était soutenu par 28% des catholiques, mais par 55% des catholiques pratiquants réguliers.