Le macronisme carbonisé, que peut faire Emmanuel Macron ?

Le niveau métapolitique qui touche aux représentations indispensables pour faire peuple, ethnos et demos, est le fond de la crise majeure qu’affronte le pouvoir d’Emmanuel Macron. Le Président a-t-il les moyens de répondre à ce défi ?

LA VICTOIRE des Gilets jaunes conclut en terrifiant gâchis les dix-huit premiers mois de la présidence Macron. Plus que la violence condamnable de la rue, le désarroi du pouvoir est le signal le plus inquiétant face au malaise profond de la France périphérique. Le gouvernement et sa majorité sentent que leur légitimité est mise en cause et qu’au-delà, c’est toute leur ligne ultralibérale, mondialiste et européiste qui est sur la sellette. La question qui se pose est tout simplement celle-ci : Emmanuel Macron peut-il y renoncer sans se parjurer ? S’il le fait, la majorité qui l’a élu sur ce programme peut-elle le suivre ? Comment peut-il maîtriser la crise et éventuellement rebondir ? Continuer la lecture de « Le macronisme carbonisé, que peut faire Emmanuel Macron ? »

Justice et vérité : ces généraux qui dérangent

L’hommage contrarié de la République aux grands chefs militaires de la Grande Guerre fait encore des remous. Comment l’expliquer ?

AINSI DONC, la vérité historique et l’hommage républicain ne sont pas compatibles, dixit le porte-parole du gouvernement. Selon Benjamin Griveaux, dans les propos du président de la République concernant le maréchal Pétain, « il n’était nullement question d’hommage républicain, mais de vérité historique ». Autrement dit, la République n’est pas soumise à la vérité pour honorer qui elle veut : la vérité ne peut s’assumer que si elle est politiquement conforme. Emmanuel Macron avait pourtant raison de dire que Philippe Pétain fut un « grand soldat ». Cela eût été à l’honneur de la République d’assumer officiellement cet hommage à l’Histoire et à la vérité, quoique la République eût à juger du chef de l’État Philippe Pétain. Continuer la lecture de « Justice et vérité : ces généraux qui dérangent »