Le bien commun, aujourd’hui ? Un concept fourre-tout qui sert volontiers de slogan aux ambitions politiques les plus honorables, mais aussi les plus fantaisistes. L’opinion le confond avec l’« intérêt général », compris comme la somme des intérêts particuliers. Dans la société moderne, régie par le « contrat » qui régule les tensions entre les rapports de force, le bien commun devient le plus petit dénominateur commun. Or le compromis auquel il donne lieu, fait remarquer Pascal Jacob, « va logiquement se traduire par la satisfaction du plus grand nombre ou tyrannie de la majorité ». Continuer la lecture de « Pourquoi le bien commun se définit… avec prudence »
Pourquoi le bien commun se définit… avec prudence
Précieux travail que ce recueil d’études sur le bien commun proposé par la Société internationale de philosophie réaliste.


Comment devient-on Catherine de Sienne (1347-1380) ? Question passionnante pour découvrir comment une jeune fille simple, d’origine modeste, devint la confidente des puissants de son siècle, hors des sentiers rebattus des intrigues de cour et de la course au pouvoir. Oui décidément, l’Église n’a pas besoin de mettre ses femmes à l’ambon ou à l’autel pour reconnaître le pouvoir incomparable qui est le leur. Elles sont bien plus puissantes quand elles sont elles-mêmes, libres, habitées par leur désir d’aimer, c’est-à-dire de vouloir le bien de leurs frères, de leurs enfants, de la chair ou de l’esprit. Le bien de sa famille, pour Catherine, c’était la réforme de l’Église, pas moins, mais aussi de l’ordre dominicain, le retour du pape à Rome, et la paix entre les princes. Elle se donna totalement à sa mission, prête littéralement à mourir de faim pour sauver une âme ou réconcilier deux ennemis.