RIEN N’OBLIGEAIT Nicolas Sarkozy à se renier en déclarant ne pas vouloir revenir sur la loi Taubira. La majorité des Français (68 %) est pour sa révision (Opinion Way-LMPT, juin 2016). Son revirement est un aveuglement. C’est aussi un revirement par faiblesse, comme l’a dit Roland Hureaux (Figaro Vox, 15/07). Le message est : « Je me dégonfle. » Pas rassurant pour l’avenir.
Le message est également : « Je n’ai pas vraiment d’idée sur la question, chacun fait comme il veut, adaptons-nous. » Toute la vacuité de la politique française est dans cette absence de réflexion. L’ancien président dit que la loi Taubira a divisé les Français, et que cette division est une faute de François Hollande. Pour ne pas diviser à nouveau, il maintient la division : chapeau, le raisonnement.
C’est cette conception communautariste de la loi et du droit qui divise profondément les Français. Il faut rompre avec cette dérive immorale de la politique.
Cela dit, on ne demande pas aux dirigeants politiques de sauter courageusement sur leur chaise comme des cabris en disant « Abrogation, Abrogation, Abrogation », comme aurait dit le Général. « Cela ne signifierait rien, et cela n’aboutirait à rien », comme aurait dit encore le Général. Bref, la question n’est pas de savoir s’il faut ou non abroger, mais quand, comment et avec qui. D’où l’appel nécessaire à l’intelligence de la classe politique, au moins autant qu’à son courage.
Le principal obstacle à l’abrogation de la loi Taubira est culturel, pour ne pas dire religieux, ainsi que l’a fort bien montré Michel Pinton.
Or ce ne sont pas les analyses, les idées, les options qui manquent. Les juristes de l’Institut Famille et République ont ouvert des pistes (cf. Le Mariage et la Loi). Ce sont eux qu’il faut suivre et écouter, en soutenant tous les élus qui, comme ils peuvent, chacun selon sa méthode, même imparfaitement, œuvrent pour revenir à la raison.
Le Mariage et la Loi, protéger l’enfant,
Institut Famille et République, janvier 2016.
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