Pourquoi le bien commun se définit… avec prudence

Précieux travail que ce recueil d’études sur le bien commun proposé par la Société internationale de philosophie réaliste.

BCommunLe bien commun, aujourd’hui ? Un concept fourre-tout qui sert volontiers de slogan aux ambitions politiques les plus honorables, mais aussi les plus fantaisistes. L’opinion le confond avec l’« intérêt général », compris comme la somme des intérêts particuliers. Dans la société moderne, régie par le « contrat » qui régule les tensions entre les rapports de force, le bien commun devient le plus petit dénominateur commun. Or le compromis auquel il donne lieu, fait remarquer Pascal Jacob, « va logiquement se traduire par la satisfaction du plus grand nombre ou tyrannie de la majorité ». Continuer la lecture de « Pourquoi le bien commun se définit… avec prudence »

Laudato si’ : panthéisme ou écologie intégrale

Le message de l’Église aux écologistes : en face du paradigme technocratique et de la surconsommation, l’homme n’est pas un problème, mais une solution. À condition de l’accepter « intégralement ».

Le discours écologique chrétien s’inscrit dans la longue histoire du dialogue de l’Église avec l’homme dans sa relation avec la nature. Sans cet éclairage historique, on ne peut comprendre la dernière encyclique pontificale consacrée à l’écologie, au risque de s’égarer en surface. Continuer la lecture de « Laudato si’ : panthéisme ou écologie intégrale »

Le doute Sarkozy

A propos de Samuel Pruvot, Le Mystère Sarkozy, Le Rocher, avril 2016.

Sarkozy-PruvotPrivilège assurément, le pape François a accepté de recevoir Nicolas Sarkozy, le chef de l’opposition en France, ce qui protocolairement n’allait pas de soi. Comment l’expliquer ? Le livre de Samuel Pruvot donne quelques clés. Continuer la lecture de « Le doute Sarkozy »

Catherine de Sienne, femme d’Eglise, femme de feu

A propos d’André Vauchez, Catherine de Sienne, Vie et passions (Cerf).

Catherine de SienneComment devient-on Catherine de Sienne (1347-1380) ? Question passionnante pour découvrir comment une jeune fille simple, d’origine modeste, devint la confidente des puissants de son siècle, hors des sentiers rebattus des intrigues de cour et de la course au pouvoir. Oui décidément, l’Église n’a pas besoin de mettre ses femmes à l’ambon ou à l’autel pour reconnaître le pouvoir incomparable qui est le leur. Elles sont bien plus puissantes quand elles sont elles-mêmes, libres, habitées par leur désir d’aimer, c’est-à-dire de vouloir le bien de leurs frères, de leurs enfants, de la chair ou de l’esprit. Le bien de sa famille, pour Catherine, c’était la réforme de l’Église, pas moins, mais aussi de l’ordre dominicain, le retour du pape à Rome, et la paix entre les princes. Elle se donna totalement à sa mission, prête littéralement à mourir de faim pour sauver une âme ou réconcilier deux ennemis. Continuer la lecture de « Catherine de Sienne, femme d’Eglise, femme de feu »