« NOUS NE DEVONS PAS TOUT ATTENDRE de ceux qui nous gouvernent : cela serait infantile. […] Quand les violents se marginalisent d’eux-mêmes, quand les diffuseurs de confusion et de mensonges, ceux qui nourrissent une ambition strictement individuelle, continuent à envisager l’action politique pour ses seuls jeux de pouvoirs, nous, nous nous mettons au service du meilleur possible pour tous.
« Commencer d’en bas et par une chose à la fois, se battre pour les questions les plus concrètes et locales, jusqu’au dernier recoin de la patrie, avec le même soin que le Bon Samaritain eut pour chaque plaie de son blessé. Méfions-nous des discours rabâchés et des rapports d’experts. Chargeons-nous de la réalité qui nous incombe, sans avoir peur de la souffrance […].
« Les difficultés qui semblent gigantesques sont l’occasion de grandir et non un motif de tristesse et d’abattement, qui favorisent la soumission. Renonçons aux mesquineries stériles et aux ressentiments, ainsi qu’aux affrontements sans fin. Cessons de nous voiler la face sur nos échecs et assumons nos fautes, nos laisser-aller et nos mensonges, car seule la réconciliation réparatrice nous relèvera et nous fera abandonner nos propres peurs.
« Il n’est pas question de prêcher une pseudo-éthique, mais d’affronter les réalités dans une perspective éthique, qui s’enracine toujours dans le réel. »
Cardinal Jorge-Mario Bergoglio,
Buenos Aires, messe du Te Deum du 25 mai 2003.